Du fond du coeur, y en aura pas pour longtemps, si t'es visé soit sûr que tu prendras du bon temps. Ce que j'ai acquis, je le dois à qui ? Suffit de conter ma vie, et qu'ils se mettent le feu tout ceux qui se plaisent à inventer ma vie. Self street érudit, après-midi plein de beat étudie, t'as été à ma place ? Qu'est-ce tu dis ? Planté dans une place vide avec mon poste la nuit. Je voyais pas ta poire quand c'était positif mais tu te ramènes quand il y a des tragédies. Mets ta came au point, tes news couvrent l'insurrection. Tes perdus se voient à l'écran et c'est de suite l'érection, tu le sais bien. Le topo est clair, voilà comment ces imbéciles nous représentent : mentalité formaté malfaisante biaisé. Frère si à ce propos je chante, laisse moi m'exprimer, car sur ce bout de terre, nos parents et amis aussi ont trimé. A qui la faute si ce pays et si déprimé, si déchiré quand le fait divers est érigé en généralité ? Leurs magazines d'info font peur, à qui sa profite ? La France a besoin de peu pour réveiller ce racisme historique. Il y a quatre ans c'était l'euphorie, les yeux dans le bleus storie puis des journalistes ont ramené la vie sociale vers un faux rythme. Vers mensonges et audimat, car plus que les gosses d'Irak le français veut savoir si sa putain d'audi marche. Entendus par ces vendus peu scrupuleux, tous font la une sur l'insécurité, le raquette et le crapuleux. C'est vrai, les séries française montrent flics et parias, si bien que ces chaines sont de vrais commisariat. Mais c'est pas le pire ! (t'as raison c'est pas le pire) il font croire aux gens que c'est l'état de siège parce que Chirac a parlé sécuritaire pour garder son siège. Je suis effondré ! Alors ne reste que de nous une pâle caricature, style ils ont pété le world trade il peuvent niquer ta voiture. C'est ça la France, un bled d'égris et de mesquins. Alors ont fait tous de la merde et on vote Giscard D'Estaing je préfère, ecoeuré, si je buvais je serai beurré, comme Salif conterai comment tout un public fut leurré. Comment des journalistes condamnent les auditionnés, lavent le cerveau des vieilles qui ont peur de se faire saucissonner. Attribuant les couv' à des clowns qui ne font rien de concret. Indulgent subjectif, partisans intéressés, le véridique est délaissé. Délétère, rédac plein de chis-chis. Quand je vois tout ça je pense que l'info ici c'est vichy. On a pas de bol, et vous pas de couilles moi j'en ai raz le bol. Et si encore l'apriori pouvait resté rien que sur nos albums. Douze ans de bataille et il y a encore des clichetons sur notre compte. Ici le rap pour eux, c'est le délinquant sans biffetons sur son compte. Alors on va leurs donné ce qu'ils veulent : une caricature minable de nous avec une grande gueule :

J'suis en galère
J'ai quinze pitbulls à la maison
J'suis un tueur quand je tape c'est un génocide
J'vis dans la rue
J'baise la police éventuellement les pompiers
C'est pas ma faute, j'parle pas bien l'français
Pour m'en sortir c'est l'foot ou l'rap
Mec, si j'ai d'la fraîche moi j'achète un roadster
Tu sais, nous dans not' cité on est des gangsters
Moi c'est le raquette
Cousin, j'ai trainé cinq vieilles on m'a relâché
Tranquille, On deal des kilos de cheat dans le monde entier

Je te dis franchement je suis
Ecoeuré,
Le visage que ça prend coupé de nos bases premières
Ecoeuré,
Passif, déguin dit rien tous laisse faire
Ecoeuré,
A la merci de patrons qui gazent dans leurs building
Ecoeuré,
Y'a de quoi pleuré
Je te dis franchement je suis
Ecoeuré,
Le visage que ça prend coupé de nos bases premières
Ecoeuré,
Passif, déguin dit rien tous laisse faire
Ecoeuré,
A la merci de patrons qui gazent dans leurs building
Ecoeuré,
Y'a de quoi pleuré
Y'a de quoi se barré d'ici je suis effaré
ils en ont rien a carré